Archives de catégorie : Belleville – Ménilmontant

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Si Belleville m’était conté – étape 8

Mémoire

Panneau devant l’école élémentaire 38 rue de Tourtille

La communauté juive, très présente à Belleville, a été lourdement frappée dès 1942 avec la rafle du Vel d’Hiv.

« Se souvenir pour construire l’avenir », c’est l’objectif que se sont fixé dès 1997 d’anciens élèves de l’école de garçons de la rue Tlemcen à Paris, rescapés de la déportation, résistants, enfants cachés. 

Après des recherches dans les registres de l’école, une première plaque fut apposée révélant que 163 enfants du groupe scolaire avaient été assassinés en déportation, victimes à la fois de la politique raciale de l’occupant nazie et de la collaboration zélée du régime de Vichy.

Ce fut le déclencheur d’un travail de mémoire étendu à tout le 20ème arrondissement avec la création de l’association « Comité de l’école Tlemcen », dont le but est d’entretenir la mémoire, lutter contre l’oubli, le négationnisme, l’antisémitisme, le racisme, dire ce que fut l’horreur de ce génocide, et rappeler que les idées du fascisme n’ont pas disparu et que nous devons rester vigilants, toujours.

https://www.comitetlemcen.com/Accueil.html

LES VOIX DE BELLEVILLE Un projet de Canal Marches soutenu par la ville de Paris et la Préfecture de Paris dans le cadre de la politique de la ville

Si Belleville m’était conté – étape 9

Le foyer Bisson

Panneau 15 rue Bisson

Affiche des résidents – 1966

En 1966, 400 travailleurs venant de Mauritanie, du Sénégal ou du Mali, français ou régularisés, travailleurs à Paris, logent dans une usine désaffectée, au 15 rue Bisson, dans des conditions insalubres.

Un collectif de soutien aux résidents regroupant voisin.es, associations et organisations de toute nature se constitue pour accompagner l’action des résidents en grève de loyers dans le but d’obtenir la création d’un nouveau foyer dans le quartier.

L’immeuble finira par être démoli pour laisser place à un bâtiment neuf. Le foyer réouvre enfin en janvier 1978. Mais en 1986 la Ville veut démolir ce nouveau foyer, promettant des relogements.

De nombreuses actions, dont juridiques, sont entreprises et donneront raison aux résidents. Cependant l’entretien régulier par le gérant du foyer est totalement négligé, et les résidents s’organisent alors en autogestion pour l’assurer et ce jusqu’en 2001. Une nouvelle gérance prend le relais, d’abord l’AFTAM puis Coallia, mais malfaçons et manque d’entretiens restent de mise et les résidents restent vigilants.

Vidéo INA

lien complément autre film INA

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Si Belleville m’était conté – étape 10

Le Boulevard de Belleville

Panneau au niveau du 100 Bvd de Belleville

Le boulevard de Belleville séparait autrefois Paris de la commune de Belleville, qui fut annexée en 1860. Avant cela un long mur de 24km et 3m de haut, le mur des Fermiers Généraux, encerclait Paris, et une soixante d’ouvertures permettaient d’y entrer. L’objectif était de mettre en place la perception d’un impôt sur les marchandises entrant dans la ville.

De l’autre côté du boulevard, au numéro 63, nous pouvons apercevoir le Zèbre de Belleville.

Image Wikipedia

D’abord cinéma sous le nom de Nox en 1939, il est rebaptisé Le Berry en 1951 (pour rappel : en 1946 on ne comptait pas moins de 30 salles de cinémas dans le 20ème). Dans les années 80, il propose également des concerts et est rebaptisé Le Berry Zèbre.

En 1994, après maintes péripéties, le voilà muré, fauteuils arrachés et écran crevé. La lutte pour sa réouverture s’organise, avec des concerts de Jacques Higelin, Richard Bohringer, Les Garçons Bouchers, les Têtes Raides… Mais il restera muré jusqu’en 1999, date à laquelle des travaux sont enfin lancés. En 2003 il réouvre et se décrit désormais comme le « plus petit cabaret d’Europe ».

Plus loin, au 124-126 boulevard de Belleville, se tenait la « Goutte de lait ». A la fin du 19e siècle, sont mises en place des « Gouttes de lait » destinées à diminuer la mortalité infantile par une meilleure alimentation. La surveillance de la croissance du nourrisson y est organisée (pesée, soins, distribution de lait). Ce lieu deviendra ensuite le centre social Elisabeth puis la Maison de Bas-Belleville, dont les locaux ont été transférés au 5 rue de Tourtille suite à la fermeture du site pour des raisons de fragilité du bâtiment.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Goutte_de_lait Henri Jules Jean Geoffroy, CC0, via Wikimedia Commons

A l’angle de la rue de Belleville, dans le café La Vielleuse, le miroir zébré et décoré représentant une vielleuse se veut le rappel d’un évènement survenu à la fin de la Première Guerre mondiale, quand la glace se fissura du souffle de l’explosion d’un obus tiré par un canon allemand de longue portée et tombé près du café.

Plus d’informations sur La Vielleuse : https://www.des-gens.net/La-Vielleuse-et-Le-Point-du-jour

C’est sur le trottoir du Bd de Belleville, près de la Vielleuse, qu’un atelier d’initiation à la vidéo, organisé par Canal Marches en 2013, a tourné ce vidéo-trottoir donnant la parole aux habitant-es :

Belleville – un autre monde est possible ?

Autre vidéo bellevilloise : A la recherche des cinémas disparus :

A la recherche des cinémas disparus

Barricade de la Commune :

Une bombe sur le Boulevard de Belleville :

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Si Belleville m’était conté – étape 11

Rue Ramponeau

Panneau devant l’école primaire 51 rue Ramponeau

Dessin de Robida – En bas à droite de l’image : « La dernière barricade rue de Tourtille le dimanche 28 à 2 h » (Histoire socialiste sous la direction de Jean Jaurès 1908, Volume 11, La Commune, illustration page 437) : voir le sitehttps://www.commune1871.org

La dernière barricade

C’est à quelques pas d’ici, rue Ramponeau, le 28 mai 1871, que serait tombée la dernière barricade de la Commune, dernier jour d’une révolte noyée par l’armée versaillaise dans un bain de sang et suivi d’une répression terrible et non moins sanglante contre les communard.e.s.

Voir le site : https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/chronologie-au-jour-le-jour/1362-la-derniere-barricade-de-la-commune-de-paris

« À deux heures, sur la barricade qui tenait le croisement de la rue de Ramponneau et de la rue de Tourtille, le dernier Fédéré – héros anonyme qui se battit seul pendant le dernier quart d’heure, lâcha son ultime coup de fusil » ; ils ajoutent en note : « Il put heureusement s’échapper ». Toujours dans cet ouvrage figure la reproduction d’un croquis de Robida avec cette légende :

La dernière barricade de la Commune (dimanche 28 mai, à 2 heures). Située à l’intersection de la rue de Tourtille et de la rue – plus exactement ancien chemin de ronde Ramponneau

Nathalie Le Mel :

Nathalie Le Mel – image wikipedia

Sous la Commune, l’exaltation de son langage n’a pas connu de bornes, et on l’a entendue dans les clubs de l’église Saint-Germain l’Auxerrois, de la Trinité, de Notre-Dame de la Croix, prêcher les théories les plus subversives. De concert avec la nommée Dmitrieff, Nathalie Le Mel a rédigé le 6 mai un manifeste qui est au dossier p. 42, et qui dans les termes les plus violents appelle aux armes les femmes de Paris.

Paule Minck :

Paule Minck – image wikipedia

Lorsque la guerre de 1870 éclate, Paule Minck organise la défense d’Auxerre contre les Prussiens, ce qui lui vaut de se voir offrir la légion d’honneur, mais qu’elle refuse5. En 1871, lors de la Commune de Paris, tandis qu’André Léo collabore avec l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, elle ouvre une école professionnelle gratuite à l’église Saint-Pierre de Montmartre11 et anime le Club de la Victoire qui se réunit à l’église de Saint-Sulpice, rive gauche4. Elle intervient aussi dans des réunions du Club de Notre-Dame-de-la-Croix à Ménilmontant, du Club de Saint-Nicolas-Des-Champs et du Club de la Délivrance à l’église de la Trinité7 et participe, en outre, à l’organisation d’un corps d’ambulances.

Alexis Louis Trinquet :

Alexis Louis Trinquet – Image Wikipedia : Creative Commons Attribution-Share Alike

Alexis Louis Trinquet, habitant de Belleville, est une personnalité de la Commune de Paris. Pendant la Semaine sanglante, il combat sur les barricades à Belleville. Arrêté, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité par le conseil de Guerre. Il est envoyé au bagne en Nouvelle-Calédonie. Malade, il tente de s’évader sans succès et est puni par trois ans de double chaîne. En 1880, toujours au bagne, il est élu aux élections municipales de Paris, dans la circonscription bellevilloise de Léon Gambetta, comme candidat de l’amnistie.

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« Les Garçons Ramponeau »

Un film, Les garçons Ramponeau, de Patrice Spadoni, partage l’histoire d’une amitié, qui lie depuis plus de 70 ans trois anciens enfants du quartier populaire de Belleville, à Paris, tous trois élèves dans la même école, rue Ramponeau.

Ils sont vivants, gouailleurs, et savent raconter leur histoire : grâce aux récits de leurs vies, nous traversons les moments forts du XXe siècle, tels qu’ils les ont vécus, depuis leur quartier et leurs communautés.

(en VOD sur Vimeo) :

https://vimeo.com/563792884

LES VOIX DE BELLEVILLE Un projet de Canal Marches soutenu par la ville de Paris et la Préfecture de Paris dans le cadre de la politique de la ville

BELLEVILLE, MÉNILMONTANT, TERRES D’ACCUEIL ? 


Belleville et Ménilmontant, ces quartiers populaires de Paris, accueillent depuis des siècles réfugié-e-s et immigré-e-s du monde entier. Ces hommes, ces femmes, ces enfants traversent les frontières géographiques, fuyant guerre et misère. Ils retrouvent trop souvent ici des frontières entre les hommes, l’exclusion, le racisme.
Peut-on trouver les voies d’une société différente, ouverte, alternative ?
Canal Marches entend contribuer à ce débat à travers le projet « Belleville, Ménilmontant, terres d’accueil ? » qui se développe tant sur Internet que par des initiatives publiques ouvertes à toutes et tous :

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A la recherche du vieux Belleville et de ses habitants

Avec Maxime Braquet, historien de terrain quasi autochtone et passionné.
Projet de l’association Canal Marches « Belleville – Ménilmontant, terres d’accueil ? »

Vidéos déambulatoires en six chapitres plus un entretien :
Partie 1 – Départ du 36 rue Piat, puis le Belvédère, le passage Piat, la rue des Couronnes – durée 9mn

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Débat « Belleville Ménilmontant sans frontières… Quelle place pour les femmes ? »

Pour ouvrir le débat, un court métrage :

« Femmes immigrées, fragiles et combattantes »
Durée 10mn

La restitution intégrale des débats :

Débat organisé le 12 mars 2016 par Canal Marches dans le cadre du Forum Femmes en actionS et de la Biennale du Réseau Mémoires – Histoires en Île-de-France.
Durée 1h23mn
Avec les interventions de Sylvaine Conord, anthropologue ; Catherine Quiminal, anthropologue et Simeng Wang, sociologue.

Le Générique du court-métrage

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