|  | LA CHRONIQUE DE JACQUES BELIN11h00 : 
 Après un réveil dans le gymnase et petit déjeuner dans la cour, départ
 pour la manif. Rendez-vous à Schutow, sur une des deux demi-manifs qui
                          doivent converger vers le port (l'autre moitié de la manif partant de la
                            gare centrale).
 
 
 15h00 :
 
 Arrivée de la manif. Une grosse partie des 80000 manifestant fait
                            la queue pour acheter saussices et grillades, pendant que les stands
 à l'enseigne Rostocker, la bière locale, attendent les clients...
 
 Un peu plus loin, des affrontements entre policiers et manifestants. Six
                            ou sept voitures brulées ou mises sur le côté, une ou deux vitrines
                            cassées suite, semble-il, à un raid de flics dans la foule, permettront
                            de justifier plusieurs dizaines de millions d'euros de dépenses
                            policières.
 
 Les marcheurs, eux, sortirent de la zone de la manif en passant par une
                            zone en chantier pour éviter de se retrouver au millieu
                            d'affrontements...
 
 
 21h00 :
 
 Après un regroupement au gymnase, les marcheurs vont fêter la fin de la
                            marche dans un restaurant situé à proximité. Pas mauvais, mais
                            visiblement pas habitué à recevoir des groupes de plus de 70
                            personnes. Certains marcheurs, voyant d'autres quitter la table alors
                            qu'ils attendaient encore leur entrée ont une fois de plus envisagé de
                            sortir un "Guide Michelin du voyageur militant", donnant des étoiles aux
                            meilleurs étapes (hébergements en gymnases, pauses casse-croute sous les
                            ponts, etc...)...
 
 
 3h00 du matin :
 
 En exclusivité pour les noctambules rentrant se coucher dans un gymnase
                            plein à craquer de marcheurs et manifestants amis : un splendide concert
                            de ronflements donné, semble-t-il, par une bonne majorité des dormeurs.
 ;-)
 
 
 DES NOUVELLES DE LA MARCHE, ET DE LA CHRONIQUE (PAR PATRICE SPADONI)  La Marche contre la précarité s'est achevée le samedi 2 juin, se fondant dans la grande manifestation des anti-g8 : plus de 85 000 manifestants (selon les organisateurs) ont envahi Rostock.  Une manifestation plutôt pacifique et bon enfant, mais ponctuée d'affrontements sérieux avec une police armée provocante et omniprésente.  Les marcheuses et les marcheurs ont achevé une aventure de deux semaines. Ils étaient plus d'une quarantaine de militant(e)s d'associations et syndicats de France et de Belgique, presque autant d'Allemands - avec leur « marche des bicyclettes », et près d'une vingtaine de chômeurs et précaires polonais.  Beaucoup ont maintenant quitté Rostock.  Quelques-uns vont rester pour participer au Contre - sommet qui se poursuit durant toute la semaine du G8. Jacques Belin est du nombre. Il nous enverra régulièrement des articles que vous pourrez lire dans les prochains numéros de cette « Chronique des marches ».  Vanessa reste également sur place. Ses talents de germanophone seront souvent sollicités, mais elle n'oublie pas sa participation au projet de Canal Marches et compte bien filmer des entretiens avec des acteurs des mouvements sociaux allemands.  Nous avons pratiquement réussi à tenir le pari des « chroniques vidéo » quotidiennes réalisées par des « marcheurs vidéastes ». Au prix d'efforts de toute l'équipe, efforts qui méritent d'être salués. Les dernières vidéos ne sont pas encore en ligne, notre monteur ayant dû quitter la marche précipitamment, frappé par le décès d'un ami très proche. Mais ce n'est que partie remise.  Nous allons mettre en place un atelier de montage collectif durant cet été avec les « marcheurs vidéastes », pour achever la réalisation des chroniques, mais aussi pour reprendre des séquences qui n'ont pas pu être montées « à chaud ». Par exemple, des entretiens approfondis avec les Sans domicile de Charleroi, sur leur expérience de contre-société, ou avec les militant(e)s japonais(es) qui ont participé à la marche.  Ces montages, les textes, les photos, seront reportés sur un DVD et donneront lieu à une ou plusieurs projections publiques à la rentrée.  Et la présente chronique restera sur la toile, trace vivante, originale, d'un épisode des luttes des « Sans voix ».  La Marche continue...  Patrice Spadoni  Notez bien : de nouvelles contributions, et des nouvelles du Contre sommet qui se poursuit à Rostock, vont continuer à enrichir cette chronique des marches. Si vous voulez être averti à chaque nouvelle mise en ligne, écrivez nous à cette adresse :  canal.marches@wanadoo.fr    |