Tous les articles par CM

Cine-déjeuner

« Il a tourné un premier film en Côte d’Ivoire, la Côte d’Ivoire est devenue indépendante. Après, il a tourné un autre film en Tunisie, la Tunisie est devenue indépendante. Un autre en Algérie, l’Algérie est devenue indépendante. Et maintenant il vient en Bretagne ? » dirent des gendarmes quand René Vautier créa l’UPCB (Unité de Production Cinéma Bretagne). Rencontre avec le cinéaste, pour qui une caméra est bien la seule arme de poing qui vaille.

Les extraits d’ »Afrique 50″ (1950), « Algérie en Flammes » (1958), « Peuple en marche (1965), « Avoir vingt ans dans les Aurès » (1971) ou « Mourir pour des images » (1971) suffisent à dire le poids de René Vautier dans la création cinématographique française. Il a célébré à grand fracas les noces du cinéma et de l’action politique militante, s’impliquant dans l’histoire de la décolonisation de l’Afrique Occidentale et du Maghreb, aidant à former les cinéastes de Tunisie et d’Algérie. Pour celui qui avoue n’avoir pas eu le temps d’apprécier la beauté des choses, l’art aura été le moyen le plus efficace de propager l’information et d’instiguer des actes de résistance. Dans de longs entretiens, il remet en perspective avec humour, mais la colère toujours rivée aux mots, la « légende » Vautier ; interviennent aussi les compagnons de lutte cinématographique de longue date, comme Soazig Chappedelaine, les Le Garrec, etc.

Projections-débat Femmes d’ici et d’ailleurs

Dans un premier cycle, le regard poétique et intime d’un Willy Ronis, d’un Georges Perec et de bien d’autres – qui l’ont aussi chanté – nous ont invités à cheminer, parfois en promeneur solitaire ou sous l’émotion de l’enfance, dans l’âme si singulière des quartiers de Belleville et Ménilmontant. Héritiers de la Commune, ces quartiers populaires et cosmopolites, terres d’asile et d’accueil de populations aux provenances multiples, en transformation permanente, survivent au mythe.

Le roman de Belleville et de Ménilmontant n’en finit pas de nous raconter des histoires, de femmes et d’hommes, qui pourraient se vivre en d’autres villes, en d’autres lieux. Belleville-Ménilmontant, une planète-monde qui se décline au pluriel, à Berlin ou à Rome, et bien ailleurs…

Comme une autre invitation au voyage, ce deuxième cycle de projections-débats« Belleville-Ménilmontant en images », à l’initiative de l’Association Trajectoires et du Collectif Docomoto et réalisé en partenariat avec La Bellevilloise se prolonge à l’Espace Forum de la Bellevilloise le premier dimanche de chaque mois – de janvier à juin 2012. .

Les séances seront suivies de rencontres et d’échanges avec des réalisateurs et des témoins. Certaines seront précédées par une ballade de quartier à l’initiative de l’association Paris par Rues Méconnues, suivant les thématiques choisies.

Après la séance dédiée aux écrivains et romanciers de Belleville (8 janvier 2012), et celle du 5 février traitant des histoires et mémoires ouvrières, celle du 4 mars sera consacrée aux Femmes, d’ici et d’ailleurs.

Les prochaines séances auront pour thèmes :

> 1er avril 2012 : Paris-Rome

> 6 mai 2012 : Paris-Berlin

> 3 juin 2012 : Jazz à Belleville

Notre Santé En Danger

Manifestation devant l’hôpital Saint-Antoine, et discussion avec les militants de SUD-SANTE.

Plus d’infos :
http://www.coordination-nationale.org
http://www.rezocitoyen.org/Notre-sante-en-danger.html

Notre Santé En Danger de Sylvia Aubertin est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 3.0 non transposé.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à https://canalmarches.org.

Projection du documentaire L’affaire Coca Cola et débat Quels contrôles sur les multinationales qui piétinent les droits de l’homme ?

Dans certains pays, on ne s’embarrasse pas des syndicalistes. On les tue! Depuis 2002, et pour la seule Colombie, plus de 470 leaders ouvriers ont été abattus par des milices paramilitaires à la solde de compagnies prêtes à tout pour empêcher leurs employés de se syndiquer. Au nombre de ces entreprises sans scrupules figurerait l’icône même du capitalisme américain : Coca-Cola!

Parlez-en à Martin Gil, dont le frère, Isidro, a été tiré à bout portant alors qu’il travaillait à l’usine d’embouteillage de Coca-Cola, à Carepa. Ce qu’on lui reprochait : faire partie de l’équipe de négociateurs du syndicat! Comme la majorité des crimes violents commis contre les syndicalistes colombiens, le meurtre d’Isidro Gil est resté impuni.

Mais les avocats américains David Kovalik et Terry Collingsworth en ont eu assez du silence et se sont lancés dans une véritable croisade contre le géant Coca-Cola. Les filmant pendant trois ans, les cinéastes Germán Gutiérrez et Carmen Garcia nous entraînent dans un fascinant road-movie judiciaire. Aux quatre coins du continent, de Bogotá à New York, en passant par Miami, Washington et Atlanta, L’affaire Coca-Cola nous fait découvrir leurs incessantes démarches.

Les deux avocats déposent donc devant la Cour fédérale des États-Unis des poursuites incriminant Coca-Cola pour des affaires de meurtres, d’enlèvements et de torture commis en Colombie et au Guatemala. Grâce à l’activiste Ray Rogers, ils vont également s’attaquer à l’image de marque du géant d’Atlanta. La dévastatrice campagne de dénonciation Stop Killer Coke! entraîne le boycott des boissons gazeuses dans plusieurs dizaines de collèges et universités aux États-Unis.

Mais Coca-Cola ne lâche pas le morceau pour autant. Après cinq années de chaudes luttes, les avocats activistes vont-ils enfin obtenir justice? Nous menant aux portes d’un improbable règlement, ce thriller judiciaire vous fera vivre un surprenant voyage. Et que choisiront les victimes? L’argent, le pouvoir ou la dignité…?

Festival International du Films de l’Environnement : Projection de La reine malade

Sur un territoire lointain des Hautes-Laurentides au Québec, Anicet Desrochers travaille à recueillir du miel dans ses ruches. Depuis quelques années, il est inquiet. Les abeilles, ces insectes indispensables à l’équilibre de l’écosystème meurent par millions sans que personne ne comprenne exactement pourquoi.

Quelles sont les causes de cet effondrement ? L’utilisation abusive de pesticides ? Les monocultures ? Les nouvelles molécules introduites par les grands groupes industriels ? L’abeille est au cœur d’une hécatombe mondialisée : Amérique, Europe, Asie, tous les continents sont touchés.

La Reine malade raconte l’histoire inspirante d’un apiculteur qui tente d’abord de vivre de son métier. Bien ancré dans son coin de pays, il rêve d’une apiculture durable, d’un autre lien avec la nature et la façon d’en vivre. Alors que nombre de grands producteurs connaissent d’importantes difficultés, Anicet Desrochers travaille à faire la preuve par l’exemple que d’autres modèles agricoles sont possibles. Mais sera-t-il seulement capable de traverser la crise actuelle ?

Projection de « Portugaises d’origine » de Serge Gordey

Le film “Portugaises d’origine” de Serge Gordey brosse le portrait d’une génération de femmes, qui comme le dit le titre est d’origine portugaise.
A l’origine de l’expérience cinématographique, il est une expérience humaine et militante, celle du collectif Centopeia (« Mille-pattes »).

Ce collectif de femmes, crée au début des années 80, est issu des mouvements d’affirmation politique des étrangers en France et de leurs enfants, mouvements auxquels les Portugais de France ont aussi largement contribué (Citons par exemple l’expérience « Convergence 84 »).

L’association « Mémoire Vive/Memória Viva » vous propose de voir ou revoir ce film, en compagnie du collectif Centopeia, et de revenir ensemble sur 30 ans de condition d' »immigré » en France comme sur 30 ans de condition des femmes en France.