A l’appel des associations de chômeurs et des collectifs de précaires, rendez-vous à Paris samedi 8 octobre à partir de 11h30 place Stalingrad.
Voilà des années que nous sommes écrasés, broyés comme raisins au pressoir.
On ne peut se résigner au chômage massif, structurel, de misère, servant de variable d’ajustement au seul profit des possédants et des actionnaires, d’autant qu’en France et partout en Europe, la mise en œuvre de politiques d’austérité ne fait qu’accentuer la gravité de la situation.
Le chômage est une oppression individuelle et collective.
Le quotidien de ses victimes est l’urgence de la survie, les galères, la stigmatisation, les contrôles, les convocations, les radiations et, pour finir, la pauvreté qui s’accroît.
Les conditions déplorables d’existence imposées aux Chômeurs et Précaires ne sont pas dictées par la situation économique. Elles le sont par une volonté idéologique et démagogique visant à culpabiliser les victimes, en dédouanant les véritables responsables dont l’objectif est de faire baisser les rémunérations et les protections sociales. Il en résulte un sentiment d’inutilité, de gâchis, de culpabilité, d’injustice, de colère, de repli et de désespoir.
D’autant que Pôle Emploi est un concentré de dysfonctionnements ou l’absurde le dispute à l’inefficacité. Les agents n’ont pas les moyens de leurs missions. La fusion Assedic/ANPE, présentée comme devant améliorer les choses, est un échec.
Les raisons de la colère
Les raisons de se mobiliser, de se révolter et de résister aux grandes vendanges de nos droits, à l’écrasement et au piétinement de nos vies, sont nombreux.
Nous exigeons :
• Un emploi correctement rémunéré et librement choisi,
• L’indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité,
• L’élargissement des cotisations sociales aux produits financiers et bénéfices des entreprises,
• Une lourde taxation du recours aux licenciements et à la précarité,
• L’éradication de la stigmatisation, des contrôles et des radiations,
• Une retraite décente pour les Chômeurs et Précaires,
• Une allocation exceptionnelle de 500 euros (dite « Prime de Noël ») versée fin 2011.
Le mauvais sort qu’on nous réserve impose une forte mobilisation.
Nous vous donnons rendez-vous le samedi 8 octobre 2011 pour un pique-nique festif à partir de 11h30 place Stalingrad, qui sera suivi d’une manifestation à partir de 14h00 en direction de la Place de Clichy.
À la veille des présidentielles, nous avancerons nos propositions et revendications. Nous interpellerons les candidats.
Appel signé par AC!, l’APEIS, le MNCP, l’Appel et la Pioche, le collectif des Précaires et du Pissenlit, Génération précaire, Actuchomage avec le soutien de la FSU, des Solidaires, du SNU-Pôle emploi, SNU-TEFE, SNU Insertion, de SUD Emploi…
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