Mardi 7 Octobre :
– 19 h 30 : Concert de Raphou fait du raffut
Raphou, avec son accordéon diatonique, vous parle un peu en textes et en chansons de sa façon de voir les choses, sa façon d’aimer, de danser, de rire. Il vous invite à le suivre dans cette vie simple et colorée faite de « moins de biens mais plus de liens ».
– 21h00 : Projection de Paysages manufacturés, de Jennifer Baichwal (2007, 86 minutes)
Lors d’un voyage en Chine, le photographe canadien Edward Burtynsky documente les effets néfastes de la pollution et de l’industrialisation sur les paysages naturels. Ce documentaire est à la fois une oeuvre d’art et une réflexion sur l’industrialisation, la mutation des paysages et la condition humaine.
Invité : Thomas Coutrot, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac
Mercredi 8 octobre :
– 19 h 30 : Concert de Pierre Rivière
Entre contes du quotidien et récits oniriques, un univers où se croisent au fil dérisoire des saisons, histoires d’amours presque réussies, gens qui courent sans mobile, hyènes nymphomanes, statuts qui s’érodent et sabotier mal chaussé…
– 20h30 : Projection de Le porteur d’eau, documentaire de Pascal Gélinas (2007, 52 minutes)
Pendant que l’Islam et l’Occident s’affrontent, pendant que les bombes et les attentats lézardent la paix, ce film retrace l’effort des hommes et des femmes de l’Île de Florès, en Indonésie, qui réinventent leur quotidien après trente-deux ans de dictature. Parmi eux, on découvre Gilles Raymond, un Québécois au parcours insolite, à la recherche d’une éthique où l’action coïncide avec la parole.
À travers la quête de l’eau potable, Catholiques et Musulmans travaillent ensemble à l’instauration d’une démocratie directe et d’une autonomie durable. Avec pour toile de fond la culture ancestrale des guerriers Ngada, c’est un « road movie » où la solidarité côtoie le défaitisme, où la générosité l’emporte sur la corruption. Au-delà de l’argent, au-delà des religions, en dehors des partis politiques, c’est un retour aux sources de la fraternité.
Invité : Fabrice Flipo, docteur en philosophie des sciences et des techniques
Jeudi 9 octobre :
– 19h30 : Concert de Guyom Touseul
Gardez bien les yeux en l’air et prêtez l’oreille à mes chansons à boire, à aimer ou à se révolter : des indiens du Mexique aux sorcières traînant dans des cafés, des baleines au Merlan, de la Liberté à la Fraternité (en passant par l’Égalité, bien entendu !), laissez-vous entraîner dans un univers à la fois loufoque, engagé et poétique.
– 20 h 30 : Projection de Terre vivante, documentaire de Jean-François Vallée (2005, 52 minutes)
Un peu partout des agriculteurs font revivre leurs terres : ils arrêtent de labourer. Ils sèment directement dans la végétation.En prenant appui sur quelques personnages du Centre et de la Bretagne, ce film montre comment des agriculteurs laissent revivre une terre qui « travaille alors largement toute seule » sans s’épuiser ni polluer, favorisant la santé écologique locale tout en donnant d’abondantes et saines moissons.
Invité sous réserve : Sébastien Laprévote, agriculteur et membre du LAMS (Laboratoire d’analyse microbiologique des sols)
Vendredi 10 octobre :
Soirée en partenariat avec Consom’Solidaire, Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) de Paris 13ème
– 19 h 30 : Concert du Bal des trépassés
Tout droit sorti d’outre-tombe où l’éternité leur paraissait un peu longuette, « Le Bal des Trépassés » hante depuis quelques mois les bars parisiens…Et ce n’est pas parce qu’ils sont trépassés qu’ils ont sombrés dans le death métal. Non, Monsieur… Ils font de la chanson française ces gens là… De la chanson française avec des gros morceaux de tripe et de cervelle à l’intérieur…
– 20h30 : Projection, Le jardin est dans le jardinier, documentaire de Jacqueline Sigaar (1997, 28 minutes)
Portrait de Gilles Clément, ingénieur agronome, écrivain, photographe. Il est surtout un paysagiste peu ordinaire, qui révolutionne depuis quelques années l’art des jardins avec sa théorie du jardin en mouvement. Du parc André Citroën à Paris au domaine de Rayol dans le Var, il est devenu le chef de file d’un nouveau courant écologique. Le film est à la fois une promenade botanique et une balade écologique dans son jardin privé et expérimental « La Vallée » dans la Creuse.
– 21 h 00 : Projection de Ce jardin là, documentaire de Raphael Massi (2008, 52 minutes)
Au printemps de l’an 2000, un artiste plasticien investi une grande friche de 2500 m² avec le projet de créer une œuvre qui se déploierait dans la ville, dans le quartier, avec les voisins.
Il débarque dans un terrain pourri, jonché de détritus, où des jeunes du quartier viennent fumer des pétards et les plus petits faire des feux. Il se met au travail et commence à trier, nettoyer, planter… Tout le monde le prend pour un allumé. Mais à force de venir tous les jours, et en sympathisant avec tous ceux qui fréquentaient le terrain vague, une dynamique se met en place, des gens viennent l’aider. Progressivement, un jardin se construit derrière les palissades de chantier, des repas et des concerts s’organisent…
Invité : Raphael Massi , réalisateur du film
Samedi 11 octobre :
– 15h 00 : Projection de L’erreur Boréale, documentaire de Richard Desjardins et Robert Monderie (1999, 68 minutes)
Alors que le silence et l’ignorance règnent en maître sur nos forêts, et malgré le discours officiel qui nous assure que le patrimoine forestier demeurera intact, ce documentaire choc soulève la question de la responsabilité collective devant la destruction d’un environnement unique au monde. La forêt boréale, cette importante richesse que l’on croyait inépuisable, est-elle réellement entre bonnes mains ?
Invité au débat à préciser
– 17 h 30 : projection de Naussac, une vallée sous un lac, documentaire de Daniel Ropars (1978-1996-2008, 47 minutes)
En 1976, des gens d’un petit village de lozère se battent avec un comité de défense pour garder leur patrimoine : une vallée une des plus verdoyante de France, 1300 hectares, 5 hameaux, 60 exploitations agricoles, 150 habitants, 500 vaches, menacés par les eaux d’un projet de barrage. Le barrage existe aujourd’hui.
Les mêmes gens 20 ans plus tard. (1996) et un contraste : ce sont des paysans qui se sont battus pour défendre la nature et 20 ans plus tard des touristes, prenant leur pied, font de la planche à voile sur le lac qui a englouti la vallée et le village. Le savaient-ils? bof…oui…non…leur réponse étaient évasives. Le barrage était possible ailleurs dans les gorges de l’allier, pas loin de la vallée, mais le pouvoir giscardien de l’époque refusait toute communication civique avec la société. Les choses ont-elles changées?
– 18h 15 : débat avec le réalisateur
– 20h 00 : Concert de Las Torres
Las Torres a son style, « caramba song poético-groovie acoustico-textique ». Depuis, la machine n’a cessé de tourner, en province ou à l’étranger, avec matos et camions, parfois de fortune… Alors monte dans le camion et écoute…
– 21h00 : projection de Source, documentaire de Martin Marcecek (2007, 75 minutes)
Bakou, en Azerbaïdjan, là où furent creusés les premiers puits de pétrole au monde, redevient une cible pour les investisseurs étrangers qui cherchent à exploiter les vastes richesses pétrolières du pays. « Source » remonte le pipeline depuis nos stations-service jusqu’aux paysages sinistrés et surréalistes dont dépendent nos modes de vie, où les vaches broutent un sol pollué et les enfants jouent dans des terrains vagues toxiques. Avec trois quarts de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté, le gouvernement post-soviétique promets que le pétrole va transformer le pays en un « vrai pays », une sorte de « Nouveau Koweit » prospère et florissant. Mais entre les grandes compagnies pétrolières et le gouvernement corrompu qui s’en mettent plein des poches, que signifie cette promesse pour la population moyenne d’Azerbaïdjan ?
Invité : Gwenael Wasse des Amis de la Terre et des membres de l’association Vélorution
Dimanche 12 octobre :
– 15 heures : Concert de la Mezcla del Paris
Mezcla del Paris vit le mélange, à l’image de la capitale française que le groupe porte en son nom, son essence et ses influences poussent les frontières du flamenco vers de nouvelles contrées.
– 16h 00 : Projection de le lézard, film d’animation de Guillaume Aventurin (2003, 7 minutes)
Un homme se remémore un souvenir de son enfance en Guadeloupe…
– 16 h 15 : Eaux de vie, documentaire de Tamás Wormser (2006, 48 minutes)
Eaux de vie a été filmé dans 13 pays et utilise les rituels de la baignade comme une fenêtre sur les diverses cultures. Le film nous transporte dans les thermes romains de l’Antiquité comme dans les relaxants saunas finlandais… L’eau devient l’élément unissant les diverses pratiques qui offrent une purification physique et spirituelle.
– 17 h : les Assedichs, folk trad, pas trop krad
– 18h00 : Projection de L’or Bleu, documentaire de Didier Bergounhoux (2006, 49 minutes)
En prenant pour exemple le bassin du fleuve Niger, ce documentaire nous amène, à rencontrer les populations, urbaines et périurbaines, de villages et de campements nomades dans le nord du Burkina Faso où la gestion de l’eau est publique et dans le sud-ouest du Niger où la gestion est privatisée depuis 2001. En illustrant la vie de l’habitant du Sahel, lieu ou l’eau potable est une ressource rare, chacun se rapproche de son propre quotidien et établi des similitudes, boire, cuisiner, se laver, tous ces actes de vie dépendent de la précieuse ressource.
Invité : Didier Bergounhoux, réalisateur et Jean Luc Touly, de l’Association pour le contrat mondial de l’eau
– 20h 30 : Concert de Frédéric Fromet et Taktouk, chanson vaches, mais vachement bien
Le festival a été soutenu par la Fondation pour une terre humaine (Suisse)
Festival organisé par Les Amis de Tolbiac, Le Barbizon
www.lebarbizon.org