Programme SALLE 1
21h30 :
NAKBA, PALESTINE 1948 – PREMIERE EUROPEENNE
et rencontre avec Ryuichi Hirokawa
Documentaire de Ryuichi Hirokawa (130 mn – 2008)
C’est un film de témoignages sur la période de 1948 à nos jours, avec
des Israéliens, des réfugiés palestiniens et leur héritiers, tourné de
façon autobiographique. HIROKAWA Ryuichi se rend au Kibbutz Daliya,40
ans après un premier séjour, pour recueillir des témoignages de ces
résidents. Entre 1967 et 70, alors que Hirokawa y vivait et
travaillait, il a découvert un jour des ruines d’un village juste à
côté du Kibbutz. Il avait fini par comprendre que le kibbutz a été bâti
sur les ruines du village palestinien détruit par les Israéliens. Ce
village s’appelait Kafr Bir’im. Il fut boulversé et choqué par cette
vérité et voulu retrouver les anciens villageois palestiniens, mais
c’était très difficile à cause des conflits incessants. Dans ce film ce
photographe et cinéaste japonais reconnu par la critique
internationale, montre sa quête pour retrouver les témoins de ce
village. Il brosse ainsi un tableau de 60 ans de l’exil palestinien…
0h 30 :
DÉJÀ LE SANG DE MAI et rencontre avec René Vautier
Documentaire de René Vautier et Maylie Frasson-Marin (61 mn – 1982-83)
Ce film retrace l’histoire de l’Algérie par des gravures, dessins et
peintures de la période pré-coloniale, avec les commentaires de : kateb
Yacine, M’Hamed Issiakem, Mohamed Kouali, Boudjema Kareche, Roland
Bacri, Germaine Tillon… Kateb Yassine apporte des informations
importantes sur les massacres de Sétif du 8 au 13 Mai 1945 et sur la
politique française dans les colonies (Indochine, Madagascar, AOF). Il
pose également un point de vue intéressant sur Albert Camus. Le film
contient beaucoup d’images d’archives et n’a pas été beaucoup vu à ce
jour…
2h00 :
OUARZAZATE MOVIE
Documentaire de Ali Essafi (57 mn – 2001)
Ouarzazate, petite ville du sud marocain dont les habitants et le
paysage désertique servent de décor à certaines grandes productions
cinématographiques occidentales. De Kunudun à Astérix en passant par
Gladiator, du péplum à la énième version de la Bible en passant par une
reconstitution des temps de l’esclavage, la population tout entière
fait de la figuration pour des films qu’elle ne verra jamais. C’est
derrière l’enceinte grillagée et dans les vestiaires des studios, que
le réalisateur regarde vivre le petit peuple des tournages. Avec humour
et dérision, il montre le décalage entre la puissance d’un cinéma
commercial qui impose ses images et ses manières de voir, et la
situation de dépendance économique d’une main d’oeuvre locale bon
marché…
03h 30 :
QUEIMADA (sous réserves)
FICTION de GILLO PONTECORVO, (110 mn – 1969)
avec Marlon Brando, Evaristo Marquez, Renato Salvatori…
1845. Sir William Walker débarque sur l’ïle de Queimada chargé par le
gouvernement Anglais de fomenter une rébellion permettant ainsi aux
grandes compagnies marchandes de contrôler les plantations de cannes à
sucre. Walker rencontre José Dolores, un docker noir qui lui paraît
être l’homme de main dont il a besoin. Il s’adjoint aussi les services
de Teddy Sanchez, un bourgeois ambitieux… Un film qui a marqué nos
consciences, à voir absolument pour clore cette nuit!
PROGRAMME SALLE 2
23h 30 :
DJIBAOU le pardon – en présence des auteurs
Documentaire de Walles Kotra et Gilles Dagneau (52 mn – 2005)
Le 26 juin 1988, Jean-Marie Tjibaou et JAcques Lafleur signent les
accords de Matignon, sous l’égide du gouvernement de Michel Rocard, à
la suite du conflit opposant les loyalistes (favorables au maintien de
la Nouvelle-Calédonie dans la République) et les indépendantistes. Ces
accords prévoient une période de développement de dix ans, avec des
garanties économiques et institutionnelles pour la communauté kanak
avant que les Néo-Calédoniens ne se prononcent par référendum sur leur
avenir.
4 mai 1989, l’assassinat de Jean-Marie Djibaou et de son bras droit
Yeiwéné Yeiwéné par un autre kanak, Djubelly Wéa, a profondément divisé
les clans et les familles. Rejettée, la tribu de Gossanah à Ouvéa, d’où
est originaire la famille wéa, se retrouva au ban de la société Kanak.
15 ans après, Marie-Claude Djibaou, veuve de Jean-Marie Djibaou,
Hnadrune Yeiwéné veuve de Yeiwéné Yeiwéné, Manaki Wéa, veuve de
Djubelly Wéa, ont su se retrouver sur le chemin de la réconciliation.
Ce film raconte cette histoire extraordinaire.
1h 00 :
NOS SILLONS – en présence de la réalisatrice
Documentaire de Sophie Delvallée (33 mn – 2007)
Rahim, militant anti-colonialiste, qui a quitté l’Algérie en 1948, se
décide aujourd’hui à demander la nationalité française. Pour voyager,
pour voter, tout autant que pour saisir où en sont nos blessures
franco-algériennes…
02h 00
ON EST RESTÉS SUR LA DALLE, la bataille d’Argenteuil –
AVANT-PREMIERE MONDIALE en présence du réalisateur
Documentaire de Samir Abdallah (90 mn – février 2008)
Une chronique documentaire de la campagne de la Présidentielle et des
Législatives de 2007 sur la dalle d’Argenteuil, du point de vue des
candidats « de la diversité », comme on appelle pudiquement les enfants
de l’immigration en France.
Sur les 18 candidats qui se présentaient aux Législatives dans la 5ème
circonscription du Val d’Oise (Argenteuil-Bezons), 6 sont originaires
du Maghreb, sans compter les 5 suppléants qui rajoutent encore des
couleurs à l’Affiche.
Fort des résultats de Ségolène Royal au second tour de la
Présidentielle (56%°), Faouzi Lamdaoui, porte les couleurs Socialistes
pour les Législatives -avec une équipe où sont fortement représentés
les Arabes et les Noirs de cette banlieue aux portes du quartier
d’affaires de la Défense. Il rêve d’être le premier député issu de
l’immigration des ex-colonies à l’Assemblée Nationale. Lors de leurs
tournées dans les quartiers populaires d’Argenteuil et de Bezons, nos
candidats de la « diversité » font remonter les paroles des habitants,
leurs vrais souffrances, et leur désir d’une politique qui les prenne
vraiment en considération, à commencer par le respect et la dignité.
Mais le candidat de la Majorité au pouvoir, Georges Mothron, creuse
l’écart à son avantage et fait même mieux en nombre de voix sur la
circonscription que Nicolas Sarkozy. Et ceci malgré un taux
d’abstention record.
Alors candidats pour du Beur?
A ARGENTEUIL AUSSI
Samedi 16 Février 2008 à 18h
MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE D’ARGENTEUIL
7, rue des Gobelins 95 Argenteuil
18h00 :
DÉJÀ LE SANG DE MAI et rencontre avec René Vautier
Documentaire de René Vautier et Maylie Frasson-Marin (61 mn – 1982-83)
Ce film retrace l’histoire de l’Algérie par des gravures, dessins et
peintures de la période pré-coloniale, avec les commentaires de : kateb
Yacine, M’Hamed Issiakem, Mohamed Kouali, Boudjema Kareche, Roland
Bacri, Germaine Tillon… Kateb Yassine apporte des informations
importantes sur les massacres de Sétif du 8 au 13 Mai 1945 et sur la
politique française dans les colonies (Indochine, Madagascar, AOF). Il
pose également un point de vue intéressant sur Albert Camus. Le film
contient beaucoup d’images d’archives et n’a pas été beaucoup vu à ce
jour…
Mercredi 20 Février 2008 à 20h
MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE D’ARGENTEUIL
7, rue des Gobelins 95 Argenteuil
20h00 :
ON EST RESTÉS SUR LA DALLE, la bataille d’Argenteuil –
et rencontre avec l’auteur et les candidats
Documentaire de Samir Abdallah (90 mn – février 2008)
Une chronique documentaire de la campagne de la Présidentielle et des
Législatives de 2007 sur la dalle d’Argenteuil, du point de vue des
candidats « de la diversité », comme on appelle pudiquement les enfants
de l’immigration en France.
Sur les 18 candidats qui se présentaient aux Législatives dans la 5ème
circonscription du Val d’Oise (Argenteuil-Bezons), 6 sont originaires
du Maghreb, sans compter les 5 suppléants qui rajoutent encore des
couleurs à l’Affiche.
Fort des résultats de Ségolène Royal au second tour de la
Présidentielle (56%°), Faouzi Lamdaoui, porte les couleurs Socialistes
pour les Législatives -avec une équipe où sont fortement représentés
les Arabes et les Noirs de cette banlieue aux portes du quartier
d’affaires de la Défense. Il rêve d’être le premier député issu de
l’immigration des ex-colonies à l’Assemblée Nationale. Lors de leurs
tournées dans les quartiers populaires d’Argenteuil et de Bezons, nos
candidats de la « diversité » font remonter les paroles des habitants,
leurs vrais souffrances, et leur désir d’une politique qui les prenne
vraiment en considération, à commencer par le respect et la dignité.
Mais le candidat de la Majorité au pouvoir, Georges Mothron, creuse
l’écart à son avantage et fait même mieux en nombre de voix sur la
circonscription que Nicolas Sarkozy. Et ceci malgré un taux
d’abstention record.
Alors candidats pour du Beur?
Vendredi 22 Février 2008 à 20h
MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE D’ARGENTEUIL
7, rue des Gobelins 95 Argenteuil
20h00 : rencontre avec René Vautier
AFRIQUE 50
Documentaire de René Vautier (20 mn – 1950)
A la fin des années 40 la Ligue de l’enseignement propose à René
Vautier de réaliser un film montrant « comment vivent les villageois
d’Afrique occidentale française ». Ce film est destiné à être montrer
aux élèves des collèges et lycées de France. En accompagnant une équipe
de routiers éclaireurs de France, il doit ramener des images sur la
réalité africaine, puis en faire un montage. Vautier arrive donc en
Afrique à 21 ans, sans idées préconçues. Cependant, de son périple
africain, sortira le premier film anticolonialiste français.
Sur le sol africain, Vautier est accompagné par le gouverneur. Ce
dernier tend à conseiller à Vautier de filmer les ananas du jardin de
l’Office du Niger, alors que le documentariste était plus intéressé par
les galériens noirs qui manoeuvraient à bras les vannes d’une écluse
d’un barrage qui alimentait en électricité les maisons des blancs, mais
pas le barrage : les Nègres coûtent moins cher… Vautier est révolté
par le vrai visage du pouvoir colonial. Pendant près d’un an, en partie
accompagné par Raymond Vogel, il parcourt le Mali, la Haute Volta, la
Côte d’Ivoire, le Ghana, le Burkina Faso. Et il filme, grâce aux
Africains qui le protègent.
LES 3 COUSINS
Fiction de René Vautier (20 mn – 1969)
avec Mohamed Zinet, Farouk Derdour, Hamid Djellouli
Tourné à Argenteuil cette fiction tragique focalise sur les conditions
de vie de trois cousins algériens à la recherche d’un travail en
France. Logés dans un étroit réduit, le po^le à charbon utilisé pour le
chauffage provoque leur asphyxie…
ET ENCORE A NANTERRE
Jeudi 21 Février 2008 à 20h45
CINEMA LES LUMIERES A NANTERRE
rue Maurice Thorez – RER Nanterre Ville
20h45 :
LA BATAILLE D’ALGER
Fiction de Gillo PONTECORVO (100′ – 1966)
Le film, qui avait été interdit de sortie en France en 1966 (sorti en
1971 et retiré de l’affiche rapidement après un attentat dans le
cinéma), vient de sortir de l’oubli après un passage aux Etats-Unis.
Considéré par beaucoup comme un film du patrimoine algérien, La
Bataille d’Alger reste le plus important témoignage de l’époque. Son
producteur, Yacef Saadi, premier producteur indépendant et surtout un
des chefs du FLN pendant la guerre, y joue son propre rôle. L’arrivée
des paras du Commandant Mathieu dans la Casbah d’Alger sonne le glas
pour la résistance et son chef, Ali La Pointe. Le démantèlement du
réseau du FLN continue. La victoire est française. Mais, l’histoire le
dira trois ans plus tard, l’Algérie réclame son indépendance
Interprètes : HADJADJ, Brahim (Ali La Pointe) / SAADI, Yacef (Saari
Kader, son propre rôle) / MARTIN, Jean (Colonel Mathieu) / BOURIHIYA,
Fatma / AL KADER, Fawla / ROUICHED / KERBASH, Michèle / KASSEN, Ben /
PALETTI, Ugo / Non professionnels