DÉBAT animé par Cassandre/Horschamp à l’issue du spectacle La porte des larmes, de Dido Lykoudis

«Jean-Claude Guillebaud s’était rendu pour la première fois en
Ethiopie en 1973 pour le journal Le Monde tandis que Raymond Depardon
y a tourné plusieurs films sur le désert. Vingt ans après, les deux
globe-trotters reviennent sur leurs pas, de Djibouti au port de
Massaoua en passant par Dirédaoua, Addis-Abeba ou Asmara, capitale de
la nouvelle Erythrée indépendante, et découvrent… une «Ethiopie plus
éthiopienne» encore que celle qu’ils avaient laissée. Certes, les
jeunes gardiennes de chèvres sont désormais équipées de l’inévitable
baladeur et les caravanes en partance pour Aden transportent plus de
magnétoscopes que de sel arraché au lac Assal, mais au fond rien n’a
changé. Et c’est toute la force de ce superbe voyage d’avoir su
restituer, loin des clichés, ce qui ne cesse de se dérober au regard:
un pays «figé dans une interminable attente, impassible sous la
poussière du temps, seulement rongé, en surface, par l’accumulation
des années».

(Carole Vantroys, Lire, octobre 1996)

Dido Lykoudis elle même d’origine éthiopienne, porte sur scène le
regard aigu et la parole de Jean-Claude Guillebaud. Nous interrogerons
cette perception de l’«Afrique oubliée» avec Dido Lykoudis, le
cinéaste éthiopien Samson Giorgis et Syoum Negassi, professeur à
l’Université Paris 1 – Panthéon – Sorbonne.

La porte des larmes de Jean-Claude Guillebaud/ images de Raymond
Depardon, spectacle de Dido Lykoudis, collaboration artistique Richard
Soudée, montage vidéo Frédéric Nicolas, spectacle co-produit par la
Compagnie Périples et Nico Papatakis Production, co-réalisation Lavoir
Moderne Parisien.

Durée 50 minutes.

Spectacle joué les 11,12,13,14 juillet à 21h.
Au Lavoir Moderne Parisien,
35 rue Léon,
75018 Paris,
métro Château-Rouge

– Réservation: Lavoir Moderne Parisien, 01 42 52 42 63