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Fernand Pelloutier et les Bourses du Travail, sur ZALÉA TV
Le Samedi 9 décembre à 20 h

Film documentaire (59 mn). Réalisation Patrice Spadoni

Production Canal Marches

Comment regarder Zaléa TV ? Voir sur le site :
www.zalea.org

Pour commander le DVD, voir à cette page : ICI

- « Nous sommes en outre ce qu’ils ne sont pas : des révoltés de toutes
les heures, des hommes vraiment sans Dieu, sans maître et sans patrie,
les ennemis irréconciliables de tout despotisme, moral ou matériel,
individuel ou collectif, c’est à dire des lois et des dictatures (y
compris celle du prolétariat) et les amants passionnés de la culture de
soi-même. »

Fernand Pelloutier

- « Il a marqué, à mon avis d’une manière indélébile, le mouvement
ouvrier français... et ce sur le long terme. »

Rolande Trempé, historienne.
Extrait du documentaire “Fernand Pelloutier et les Bourses du Travail”

Fernand Pelloutier
Les trois vies d’un jeune journaliste,
syndicaliste et anarchiste,
utopiste et poète,
mort à trente trois ans

- Fernand Pelloutier est mort en 1901, il y a un peu plus d’un siècle.
Il fut l’un des principaux artisans d’une expérience sociale hors du
commun, celle des Bourses du Travail. Les premières Bourses du Travail
furent en effet, tout à la fois, des espaces de contre-pouvoir
“préfigurant une autre société”, des bureaux de placement, des écoles
d’action culturelle et de formation professionnelle, et des lieux de
solidarité syndicale entre salariés et chômeurs. Sous la conduite de
Fernand Pelloutier, la fédération des Bourses du Travail deviendra le
principal soutien des syndicats naissants, avant de devenir, après sa
mort, l’un des piliers de la C.G.T.

Le film met en lumière cette grande oeuvre collective à travers la vie
personnelle et l’itinéraire intellectuel de leur animateur, Fernand
Pelloutier. Nous suivons la trajectoire fulgurante de ce jeune homme
passionné, originaire de Loire-Atlantique, mort à trente-trois ans,
dont la pensée et l’action ont marqué durablement l’Histoire du
mouvement social.

Avec Fernand Pelloutier nous découvrons la condition ouvrière en cette
fin du XIXe siècle, marquée par une terrible précarité. A
Saint-Nazaire, ville rebelle où il passa toute sa jeunesse, nous le
verrons, journaliste dès seize ans, dénoncer la misère et se battre
pour la mise en place d’une Bourse du Travail. Puis ce seront ses
grandes enquêtes sur la condition ouvrière, et notamment sur celle des
femmes. Nous suivrons les évolutions de ce jeune homme exigeant,
passionné, menant bataille pour la “Grève générale” avec son ami
d’alors, Aristide Briand... qui sera plus tard onze fois Président du
Conseil.

A Paris, Fernand Pelloutier découvre la bohème anarchiste et
littéraire de la “Belle époque” et rencontre les premiers artisans du
“syndicalisme révolutionnaire”. Animé par le rêve d’une société
d’hommes “fiers et libres”, Pelloutier va se rallier à leur combat
tout en devenant l’un des principaux organisateurs de la lutte
syndicale. En 1895, à l’âge de 26 ans, il devient secrétaire général
de la fédération des Bourses. Il sera réélu à ce poste à l’unanimité
jusqu’à sa mort, sept ans plus tard. En quelques années, grâce à son
activisme fou, et aux efforts de milliers d’ouvriers anonymes, les
Bourses du Travail vont se multiplier partout en France. Témoins de
cette grande aventure humaine, nous assisterons également aux joutes
qui agitaient alors le mouvement ouvrier.

S’il n’a pas connu la Grève générale, et encore moins la Révolution
sociale dont elle devait être, selon lui, le prélude, Fernand
Pelloutier n’en a pas moins contribué d’une façon décisive au
développement du syndicalisme en France, et à sa configuration bien
particulière. Son ancien ami Aristide Briand, le jeune boutefeux, le
partisan de la Grève révolutionnaire, va finalement, devenu ministre,
s’affronter à la jeune C.G.T... Une C.G.T. qui va reprendre à son
compte, tout du moins jusqu’à la guerre de 14-18, les thèses défendues
par Fernand Pelloutier, celles d’un utopiste concret, précurseur d’un
syndicalisme d’inspiration libertaire.

Le film brosse le portrait de cet individu singulier, journaliste
engagé, poète, auteur de romans sans succès, rebelle positif,
anarchiste organisateur, idéaliste soucieux des questions les plus
pratiques, anticipateur bien souvent incompris, individualiste dévoué
à la cause collective jusqu’au sacrifice de sa santé et de sa vie...
Portrait de groupe également, de ces ouvriers de toutes régions,
obscurs et généreux, dont les expériences, à commencer par celle des
Bourses du Travail, pourraient bien inspirer les débats citoyens
d’aujourd’hui...



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